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5 techniques pour diminuer votre anxiété

Voici cinq techniques pour réduire l’anxiété causée par l'actualité.

1) Acceptez l'incertitude !

À cette heure, personne, pas même le meilleur épidémiologue du monde, n'est en mesure de savoir avec certitude quelle tournure vont prendre les événements et combien de temps va durer l'épidémie. Or, une étude réalisée pendant la pandémie de grippe A (H1N1) de 2009 a montré que les personnes qui avaient plus de mal à accepter l’incertitude de la situation étaient plus susceptibles de ressentir une anxiété élevée.

La consultation obsessionnelle des flux d’informations en ligne, dans l’espoir de calmer vos craintes, ne saurait être une stratégie payante. Acceptez donc de ne pas avoir le contrôle et de ne pas savoir.

Demandez-vous : ai-je besoin de connaître les dernières informations maintenant ? Un membre de mon entourage ne peut-il pas me tenir informé des informations vraiment essentielles ?

Chaque fois que vous vous exposez à une information, tâchez de le faire en conscience. Observez les effets que l'information produit sur vous : êtes-vous soudain plus inquiet ? Plus anxieux ?

2) Relativisez les chiffres

Chaque jour, nous voyons circuler une avalanche de chiffres très alarmants, à en donner le tournis.

  • Sur le nombre de cas de coronavirus, rappelez-vous qu’environ 80 % des personnes contaminées n'ont pas ou que très peu de symptômes, et en guérissent spontanément en quelques jours ! Ces chiffres ne sont par ailleurs pas très fiables, ils dépendent du nombre de dépistages réalisés et déclarés par les autorités de chaque pays.

  • Sur les taux de mortalité, c'est la même chose : ils sont corrélés au nombre de tests effectués. On ne peut donc rien en déduire, et les comparaisons entre pays sont hasardeuses.

  • Sur les projections sur le nombre potentiel de victimes à venir, là aussi, prudence : rappelez-vous que les chiffres sont des outils pour guider les politiques publiques. Pour cela, elles envisagent donc le pire. Or, à cette heure, la quasi-totalité de l'Europe se trouve en confinement.

3) S'informer au bon rythme

Les chaînes d'infos en continu et les fils d'info "live" vivent de l'immédiateté de l'information, mais aussi du sentiment d'urgence et de l'angoisse que cela peut susciter chez vous. C'est leur gagne-pain. Prenez du recul, et réservez plutôt une plage horaire spécifique de votre emploi du temps pour vous tenir au courant de la situation. Privilégiez alors des médias ayant une temporalité lente (une émission spécifique, un JT, un magazine…).

Vous pouvez par exemple écouter la chronique matinale de votre radio préférée, ou vous astreindre à ne consulter vos mails que durant la soirée. Le reste de la journée, concentrez-vous sur votre routine habituelle. Parfois, le simple fait de faire la vaisselle peut vous aider à rester ancré dans le moment présent. Si c'est difficile, vous pouvez faire une liste de choses à faire dans votre journée.

4) S'informer à l’échelle locale

Recentrez-vous sur l'essentiel : votre bien-être, votre famille, votre entourage plus ou moins proche. Vous pouvez par exemple vous renseigner pour savoir si vous ne pouvez pas faire les courses pour un voisin malade, une personne âgée, et les laisser devant sa porte. Vous pouvez lire le journal local pour voir quels sont actuellement les besoins autour de vous, faire un don du sang ou à une association locale, etc.

5) Ralentissez, respirez, appelez un proche...

C'est sans doute le plus important. Il est normal que vous éprouviez des émotions fortes, du stress, de l'anxiété, des difficultés à dormir, en ce moment. L'épreuve du confinement, et le processus d'intégration de la nouvelle réalité dans laquelle nous vivons, ne doivent pas être sous-estimés sur le plan psychique. Ce processus n'est pas linéaire : vous pouvez très bien vous sentir calme un jour, et de nouveau anxieux le lendemain.

Lisez un bon roman, méditez, faites du yoga, écoutez de la musique, regardez une vieille comédie française, cuisinez... Les études ont abondamment démontré que ces activités aident à diminuer l'anxiété.

Si vous avez l'impression de tourner en rond dans votre tête avec des pensées négatives, essayez de modifier légèrement votre perspective sur les événements : songez donc à tous les espoirs suscités par les chercheurs, au courage des soignants, à toutes les riches enseignements que l'humanité dans son ensemble pourra tirer de cette crise.

Si vous sentez votre moral fléchir, ne vous repliez pas sur vous : appelez plutôt un proche ! Je parie que lui aussi sera très heureux d'avoir l'occasion de discuter !

Prenez soin de vous,

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