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Le pouvoir du Travail crânien

Le travail sur le crâne représente une dimension significative du domaine de la thérapie manuelle. Les thérapeutes manuels trouvent dans cette pratique divers bénéfices qui contribuent à améliorer la santé globale de leurs patients. Explorons les raisons pour lesquelles le travail sur le crâne est une composante précieuse de l’arsenal thérapeutique.

1. Intégration du Système Nerveux

Le crâne abrite le système nerveux central, y compris le cerveau, qui est le centre de contrôle du corps. En travaillant sur le crâne, les thérapeutes manuels peuvent influencer positivement le système nerveux, favorisant ainsi une meilleure régulation des fonctions corporelles. Cela peut contribuer à réduire le stress, à améliorer la qualité du sommeil et à renforcer la réponse immunitaire.

2. Libération des Tensions Cranio-sacrées

Les tensions cranio-sacrées, résultant de déséquilibres dans les membranes et les fluides entourant le cerveau et la moelle épinière, peuvent entraîner divers troubles. Le travail crânien vise à libérer ces tensions, favorisant ainsi une circulation fluide des fluides céphalo-rachidiens. Cela peut avoir un impact positif sur les maux de tête, les problèmes de concentration et d’autres symptômes liés au système nerveux central.

3. Soulagement des Tensions Musculaires

Les muscles du visage, du cou et du crâne peuvent accumuler des tensions en raison du stress, des habitudes posturales et d’autres facteurs. Les techniques de travail crânien permettent de relâcher ces tensions musculaires, améliorant la mobilité, soulageant les douleurs et contribuant à une sensation de bien-être général.

4. Impact sur la Santé Émotionnelle

Le crâne est également associé à la sphère émotionnelle, car certaines émotions peuvent être stockées dans les tissus. Le travail crânien offre aux thérapeutes manuels un moyen de travailler sur ces aspects émotionnels, permettant aux patients de libérer des émotions stockées et de favoriser un équilibre émotionnel.

5. Approche Holistique

En abordant le crâne, les thérapeutes manuels adoptent une approche holistique qui reconnaît l’interconnexion de différentes parties du corps. Travailler sur le crâne peut avoir des répercussions positives sur d’autres systèmes du corps, renforçant ainsi l’approche globale de la thérapie manuelle.

Travail crânien : Anatomie

Les os du crâne présentent beaucoup d’attachements méningés, la dure-mère se lie au périoste au niveau du crâne. Le reste des méninges suit les parois des os puis forme le falx cerebri, tentorium cerebelli, falx cerebelli et le diaphragma sellae.

Dans la colonne, la dure-mère s’attache ensuite au foramen magnum, l’atlas, C2-C3 (C5), 2e segment du sacrum (Humphreys, B.K., et al., 2003.).

Donc une subluxation au niveau des os crâniens peut provoquer tout un pattern de dysfonctionnement/subluxation dans le corps à cause du principe de tension réciproque.

Les attachements de la dure-mère du crâne au sacrum provoqueraient une traction sur ce dernier, ce qui aurait pour effet d’induire un mouvement réciproque à celui du crâne (Hodgson, N., 2011.).

En plus des méninges, une composante très importante de la boîte crânienne est le LCR (liquide céphalo-rachidien).

Il joue un rôle clé dans l’apport de nutrition, hormones, électrolytes et l’excrétion des déchets du système nerveux central. Il sert aussi de « coussin amortisseur » qui permet au cerveau et la moelle épinière de toujours rester mobile.

Le LCR est constamment créé, pompé à travers le système nerveux, puis réabsorbé. Ce mécanisme de pompe est déjà présent in utero, il se résume à 8-12 pulsations par minute.

On l’appelle souvent Mécanisme de Respiration Primaire (Primary Respiratory Mechanism). Ainsi, ajuster le crâne permet non seulement de libérer les blocages des os crâniens mais aussi de débloquer la stagnation du LCR qui pourrait avoir lieu.

Mécanismes de Flexion – Extension

Le mouvement du LCR dépend des phases de flexion/extension du Mécanisme de Respiration Primaire. En flexion craniosacral, associée à l’inhalation, on voit le diamètre sagittal du crâne se réduire et un élargissement du diamètre coronal.

Les os du centre (sphénoïde, occiput) basculent en flexion alors que les os pairs (temporal, pariétal, frontal) bougent en rotation externe. On voit aussi le sacrum partir en counternutation (extension anatomique) où l’apex se déplace antérieur et la base se déplace postérieur.

En extension craniosacral, associée à l’expiration, on voit le diamètre sagittal du crâne augmenter et une réduction du diamètre coronal. Les os du centre (sphénoïde, occiput) effectuent une extension alors que les os pairs (temporal, pariétal, frontal) se tournent en rotation interne. On voit aussi le sacrum basculer en nutation (flexion anatomique) où l’apex se déplace postérieur et la base se déplace antérieur.

Physiologie d’un ajustement crânien

Les ajustements crâniens sont basés sur la restauration du mouvement (flow) du LCR dans les méninges. Une subluxation crânienne correspond à une réduction des mouvements crâniens avec un effet direct sur le système nerveux, que vous retrouverez donc dans vos indicateurs (jambe courte, test musculaire, etc.) (Whedon and Glassey 2009.).

Définition du mécanisme de respiration primaire Théorisé par le Dr. Sutherland, un ostéopathe formé à l’American School of Osteopathy en 1900, le mécanisme de respiration primaire est le mouvement rythmique du LCR qui alterne entre des phases d’inspiration et expiration (flexion/extension).

Le mouvement du LCR peut être ressenti comme des vagues quand on pose les doigts au niveau de l’occiput du patient en position supine.

On peut percevoir des pulsations de 6 à 12 fois par minute, elles sont donc plus lentes et plus profondes que les battements cardiaques ou la respiration pulmonaire (Strik et al. 2002.). Les vagues du LCR sont indépendantes du rythme cardiaque et des cycles pulmonaires.

Elles seraient la fonction d’un pacemaker autonome appelé les vagues de Mayer, contrôlées par le système nerveux autonome (Ghali and Ghali 2020).

Ce mouvement ne reste pas que dans le crâne, il se répand jusqu’au pelvis. C’est comme ça qu’on peut percevoir les mouvements du LCR en contactant aussi le sacrum.

Travail crânien : La jonction sphéno-basilaire

La jonction sphéno-basilaire, entre l’occiput et le sphénoïde, est considérée comme le lieu d’accumulation de tensions du crâne par excellence. Le sphénoïde représente la clé de voûte du crâne car il est en contact avec tous les autres os crâniens. Ces os exercent une pression constante sur le sphénoïde pour permettre le maintien de la structure de la base du crâne (Cook, A., 2005.).

La jonction sphéno-basilaire, entre l’occiput et le sphénoïde, est considérée comme le lieu d’accumulation de tensions du crâne par excellence.

Le sphénoïde représente la clé de voûte du crâne car il est en contact avec tous les autres os crâniens. Ces os exercent une pression constante sur le sphénoïde pour permettre le maintien de la structure de la base du crâne.

Pour certains praticiens, cette zone est importante car elle serait le lieu d’énergie stockée lors des traumas crâniens, mais aussi traumas sur la colonne.

Au-dessus du sphénoïde, se situe la glande hypophyse, qui joue un rôle crucial dans la régulation des hormones du corps.

La base du crâne est aussi l’endroit par où les nerfs crâniens sortent de la boîte crânienne. La majorité des foramens se situent entre les os occipital, sphénoide et temporaux.

Travail crânien : lésions pour l’articulation sphéno-basilaire

Il existe certains patterns de lésions pour l’articulation sphéno-basilaire (Seffinger, M., 2018.) :

– Flexion/Extension

– Torsion (Right and Left) : Le sphénoide et l’occiput se tournent latéralement dans des directions opposées sur un axe horizontal A-P situé dans le plan sagittal.

– Side-Bending (Right and Left) : Le sphénoide et l’occiput se tournent dans la même direction sur un axe A-P horizontal (droite ou gauche), mais dans des directions opposées sur des axes parallèles verticaux.

– Vertical Strain (Superiorly and Inferiorly) : Le sphénoide et l’occiput basculent vers l’avant ou vers l’arrière dans la même direction sur des axes parallèles horizontaux, situés dans le plan coronal.

– Lateral Strain (Right and Left) : Le sphénoide et l’occiput effectuent une rotation droite ou gauche, dans la même direction sur un axe vertical. Présence d’une « shear force » (forces de cisaillement) dans la sphéno-basilaire.

– Sphenobasilar Compression : Le sphénoide et l’occiput sont compressés l’un contre l’autre.


En conclusion, le travail sur le crâne offre aux thérapeutes manuels une avenue riche en possibilités pour influencer positivement la santé physique, émotionnelle et neurologique de leurs patients. En intégrant cette pratique dans leur répertoire, les thérapeutes manuels peuvent offrir des soins complets et profonds pour leurs patients.



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