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A mes Héros du temps modernes : les infirmières infirmiers et personnel médical

A ma maman infirmière depuis des années et à tous ses amis du personnel médical avec qui j’ai grandi.

Petite je n’ai pas compris : pourquoi elle est tout le temps fatiguée ma maman et pourquoi elle n’est pas le soir et elle ne fait pas les devoirs avec nous…parce que elle travaillait le soir pour pouvoir être avec nous la journée.

Petite je me suis demandée pourquoi quand moi je suis malade c’est pas grave, qu’on me soigne pas. Parce que maman elle travaillait en service pédiatrie et des enfants malades elle en voyait tous les jours et avoir la varicelle la rougeole ou la grippe ce n’était pas être malade mais un chemin de vie.

Petite je me suis aussi demandée pourquoi elle est toujours en retard au repas maman et pourquoi quand le téléphone sonne elle doit partir alors que c’est notre soirée.

Adolescente je n’ai toujours pas compris pourquoi elle était tellement stressée fatiguée, extenuée en rentrant du travail. Pourquoi elle s’endormait aux repas sur la table.

Je me suis demandée comment on pouvait avoir le courage de faire un travail si dur et si peu reconnu.

Adulte j’ai décidé de devenir ingénieur parce qu’un ordinateur ça ne tombe pas malade et parce qu’après avoir entendu pendant 30 ans les histoires de l’hôpital j’en avais une trouille folle. Et surtout cette odeur d’hôpital qui accompagnait maman tous les soirs.

Et puis j’ai fait un burn out et je me suis rendue compte que de faire des choix par peur nous éloigne de nos valeurs et que finalement j’étais fière et admirative de ma maman et tous ses collègues.

Qu’au fond de moi j’ai toujours voulu aider les autres.

Alors j’ai décidé d’accepter ma vraie nature, de ne plus avoir peur et de me lancer et pour mon stage de naturopathie j’ai fait quelques tournées avec ma maman….et j’ai vu la détresse des gens, l’isolement, la peur de ne pas s’en sortir, la pression de la famille, des médecins, de l’entourage, l’incompréhension, l’isolement…. J’ai vu comment elle travaillait : se lever à 4h du matin, ne pas manger, ne pas faire de pause, finir à 20h et garder le sourire.

Et j’ai compris : j’ai compris pourquoi tu étais si fatiguée, si stressée, j’ai compris pourquoi tu n’étais pas là et pourquoi dès que le téléphone sonnait tu répondais et tu partais (j’ai imaginé tellement de fois de jeter ce téléphone). Parce que quand on est infirmière : les weekends les soirée les jours fériés ça n’existe pas.

Je t’ai vu pleurer parce que tu as perdu des patientes. Je me rappelle cette histoire avec cette dame diabétique a qui on voulait couper le pied mais toi t’as pas lâché : tu as fait le pansement tous les jours, tu es allée, tu as fait ca avec douceur avec persévérance et on ne lui a pas coupé le pied !!!!

Maintenant j’ai compris pourquoi à Noel tu organises des repas pour les malades qui ne peuvent pas se permettre de bouger : tu leur as apporté des gâteaux de la musique ton sourire, je les ai vu danser (même à 102 ans, à rire, à oublier la maladie)

Maintenant j’ai compris le beau métier que tu fais : INFIRMIERE, ton courage, ta motivation, ton savoir, ton respect et ton amour pour la vie.

A toi et tous tes collègues et tes amis qui sont devenus aussi mes amis

A Gladys qui est une superwoman et qui travaille des heures sans se reposer, je ne sais toujours pas comment tu fais…

Et à tous les autres qui font un des plus beaux métiers du monde.

MERCI

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