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Inflammation chronique et maladie chronique

Inflammation chronique, avant ou après l'apparition de la maladie chronique?

C’est vrai, la maladie chronique provoque l’inflammation chronique. Mais est-ce qu’avant l’apparition de la maladie chronique, il n’y avait pas déjà cette inflammation chronique ?

La réponse est oui, c’est ce qu’on pense aujourd’hui. L’inflammation chronique était là d’abord et elle a participé au développement de cette maladie chronique. Du coup c’est quoi qui a provoqué cette inflammation chronique en premier lieu ? Ceci nous amène dans un grand débat qui est complexe.


  • Une inflammation chronique intestinale provoquée par des aliments irritants, alimentation industrielle bourrée de conservateurs par exemple, ou d’une manière individuelle avec toute la discussion autour des intolérances alimentaires qui est très importante aujourd’hui, longue discussion dont on ne va pas parler ici. Mais retenez : l’inflammation intestinale chronique peut provoquer une inflammation systémique chronique.

  • Un déséquilibre du microbiote intestinal, donc un problème de flore intestinale. Si le système immunitaire ne reconnait plus le microbiote, que ce microbiote devient menaçant à cause de certaines souches bactériennes ou fongiques qui se développent en trop grand nombre, le système immunitaire est constamment en état d’excitation. Et donc inflammation chronique.

  • Un déséquilibre des acides gras que nous consommons dans notre alimentation, avec une trop faible consommation d’acides gras oméga 3 par rapport aux oméga 6, ce qui favorise la production de cytokines pro-inflammatoire.

  • Un niveau de stress élevé peut aggraver une inflammation chronique, car il nous met dans des états d’hyperréactivité inflammatoire. Ce qui est normal, le stress est fait pour être déclenché dans des situations où notre vie est en jeu, donc évidemment que le système immunitaire est hyper-réactif et prêt à s’enflammer à la moindre occasion. Eh oui, s’il y a danger et risque de blessure, il faut pouvoir réparer vite, coaguler vite. Sauf qu’aujourd’hui, on se stresse pour des situations qui n’ont rien à voir avec notre survie.

  • Le sommeil est extrêmement important. Pour avoir une réaction inflammatoire équilibrée, il faut bien dormir, sinon le corps est en état de stress physiologique, ce qui va aggraver la situation.

  • Une présence de toxines, de métaux lourds et autres substances agressives dans nos tissus. Exposition aux moisissures, etc. Vaste sujet de discussion.

  • Un surpoids ou une obésité car les cellules adipeuses sécrètent des substances pro-inflammatoires.

  • Un manque d’activité physique, car nous sommes faits pour bouger constamment et ceci est nécessaire pour nourrir nos cellules, faire circuler les nutriments, faire circuler le système lymphatique qui élimine les déchets.

  • Une mauvaise hygiène buccale peut provoquer cette inflammation systémique, ceci a été démontré.

Le but est donc de passer en revue tous ces paramètres si on suspecte une inflammation chronique et d’agir dessus. Et je sais que cette liste fait un peu tourner la tête. Mais quand on y réfléchit, rien ne devrait nous surprendre dans cette liste. C’est nous qui l’avons créé en nous éloignant des règles de naturopathie qui existent maintenant depuis plusieurs millénaires.


On va essayer d’éliminer le plus possible de déclencheurs dans notre vie quotidienne :

  • Bouger, régulièrement, lentement, mais sûrement, marcher, déplacer des choses, soulever, couper du bois, jardiner. Tous les jours. Notre corps a besoin de ceci pour fonctionner, pour faire circuler, pour éliminer. Si vous regardez les structures veineuses ou lymphatiques par exemple, vous voyez qu’elles ont besoin d’activité musculaires. En particulier lorsque vous atteignez la 40’aine et les structures commencent à s’affaiblir si vous ne les utilisez pas. On veut stimuler la régénérescence plutôt que la dégradation et la perte de fonction. Et la science nous confirme que l’activité physique, adaptée à la personne, est l’une des interventions les plus efficaces pour calmer l’inflammation (ex : Ford, 2002 - Bruunsgaard , 2005)

  • S’occuper du système digestif : microbiote, intolérances alimentaires avec des tests l’élimination et de réintroduction de certains aliments, équilibres des acides gras avec consommation d’acides gras oméga 3, calmer les inflammations digestives avec des plantes comme le curcuma, la camomille matricaire, le plantain, la reine des prés. Et n’oubliez pas que le système digestif commence dans la bouche, et les inflammations buccales chroniques ne sont pas normales.

  • Réduire son exposition à la charge toxique qui se trouve dans l’environnement – eau, nourriture, mycotoxines, métaux lourds. Je sais, vaste sujet, et je suis loin d’avoir toutes les solutions ici.

  • Ingérer assez d’antioxydants au travers d’une multitude de légumes et fruits de différentes couleurs, on dit les couleurs de l’arc en ciel. Tous ces pigments naturels sont très antioxydants, donc on veut du rouge, du jaune, de l’orange, du violet, du vert. Toutes les couleurs. Local, bio, etc. et les plantes fortement antioxydantes bien sûr. Ma favorite c’est le romarin, mais vous avez aussi le thé vert, et de nombreuses plantes aromatiques des jardins comme la menthe ou le basilic.

  • Gérez votre stress. Si vous souffrez d’une maladie chronique dégénérative, je pense que vous avez remarqué que les périodes de stress rendent tous les symptômes beaucoup plus aigus et intenses. Le stress chronique, comme expliqué il y a quelques minutes, vous mets dans des états d’hyperexcitabilité inflammatoire. Il faut faire baisser les niveaux stress avec de l'activité physique, méditation, yoga, à voir en fonction de vos envies, et les plantes calmantes ou adaptogènes si nécessaire.

Ceci étant dit, quelles sont les plantes anti-inflammatoires qui sont particulièrement adaptées aux inflammations chroniques ?

Je vous donne mes favorites : d’abord le curcuma, je continue de travailler avec, je continue d’être pleinement satisfait de ses propriétés


Le gingembre est excellent. Je trouve que le romarin est très utile, à la fois anti-inflammatoire et antioxydante. J’aime beaucoup la reine des prés. J’aime beaucoup les feuilles de cassis. La partenelle aussi… Il y en a d’autres. Mais avec ces plantes, déjà on peut commencer à faire des mélanges en fonction de la situation.

Pourquoi ne pas faire, par exemple, un mélange à infusion avec :

  • ¼ feuilles de cassis

  • ¼ sommités fleuries de reine des prés

  • ¼ partenelle

  • ¼ menthe poivrée pour le goût, par exemple.

On utilise une eau à 85°C ici pour ne pas abîmer la reine des prés qui est fragile. Ou pour ceux qui aiment l’effet réchauffant du gingembre, une infusion moitié gingembre et moitié romarin pour rester dans le chaud


Est-ce qu’on va prendre ces plantes pendant une semaine et ensuite stopper ? Non, on est dans l’inflammation chronique ici. Donc on va faire une prise sur le long terme. En particulier lorsqu’on souffre de maladie chronique dégénérative justement. Ça va nous permettre de calmer la situation et de respirer un peu pour se poser les grandes questions et faire un bilan complet de notre hygiène de vie.






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