Un organe fascinant : l’intestin

Chez les organismes supérieurs pluricellulaires comme l’être humain, l’intestin constitue la partie centrale de l’appareil digestif. Sa localisation débute après la cavité buccale, l’œsophage et l’estomac, entre le pylore et l’anus. Chez un humain adulte, l’intestin fait entre 5,5 et 7,5 mètres de long.

L’intestin, un deuxième cerveau On dit qu’il faut suivre son intuition, écouter son ventre. On devrait presque dire le cerveau de son ventre, car l’intestin s’occupe autant que le cerveau du bien-être d’un organisme humain dans son ensemble. Le rapport entre le cerveau et le tractus gastro-intestinal fait depuis quelques années l’objet de recherches scientifiques intensives. L’axe intestin-cerveau traite les signaux bidirectionnels et peut ainsi aider l’organisme à mieux faire face à des facteurs d’influence internes et externes. Environ 100 millions de cellules nerveuses parcourent l’appareil digestif. Les messages entre l’intestin et le cerveau circulent sur un genre d’autoroute. Environ 90 % de ces messages émanent de l’intestin et 10 % du cerveau. L’axe intestin-cerveau assure la bonne communication entre la flore intestinale et notre organisme. Pour y arriver, il faut un échange intense entre les bactéries intestinales et la muqueuse intestinale, et ces bactéries intestinales ont même une influence sur la mémoire et les émotions.

Évacuation et détoxication L’intestin joue un rôle essentiel lorsqu’il s’agit d’éliminer des substances nocives telles que des bactéries, des virus, des champignons ou d’autres toxines. Un microbiote déséquilibré peut être la cause de nombreuses maladies

Intolérance alimentaire Différents symptômes indiquent qu’une personne peut souffrir d’une intolérance alimentaire. Les plus courants sont: • Troubles gastro-intestinaux (comme des douleurs abdominales ou une diarrhée) • Réactions cutanées (par exemple démangeaisons, rougeurs de la peau) • Céphalées • Troubles respiratoires

Syndrome de l’intestin perméable En anglais, on utilise le terme leaky gut qui signifie intestin perméable («intestin troué »), un trouble qui résulte d’une muqueuse intestinale malade. Celle-ci ne peut pas se défendre suffisamment contre les agents pathogènes et les toxines et permet ainsi à ces substances nocives de pénétrer dans la circulation sanguine. En règle générale, le système immunitaire réagit par des inflammations et des allergies. Les symptômes suivants peuvent laisser supposer un intestin perméable : • Diarrhée • Ballonnements • Fatigue • Épuisement • Diminution des performances

Syndrome du côlon irritable (SCI) Le syndrome du côlon irritable désigne une maladie fréquente de l’appareil digestif. Celle-ci comprend un éventail de troubles divers et répétés qui se présentent souvent de manière similaire: • Douleurs abdominales de type brûlures avec crampes ou lancinantes • Sensation de pression dans l’abdomen • Sensation de réplétion • Selles irrégulières • Ballonnements

Comme la flore intestinale doit assumer de nombreuses fonctions au quotidien, elle doit aussi bénéficier d’une bonne protection. Une flore intestinale perturbée ne peut exécuter ses fonctions que de manière limitée et se transforme ainsi en risque lors de la présence d’envahisseurs indésirables tels que des agents pathogènes. Plusieurs raisons peuvent conduire à un déséquilibre de l’intestin. Dans un tel cas, la régénération des fonctions intestinales est tout à fait indiquée pour que l’intestin retrouve toute sa vigueur. Pour que le microbiote intestinal retrouve son équilibre, trois éléments sont indiqués : • Un probiotique gastro-intestinal multi-espèces • Des acides humiques • La L-glutamine

Les bactéries jouent également un rôle important lors de la formation des substances suivantes : • Vitamines B • Acide folique • Vitamine K • Sérotonine

Conseils pour une meilleure digestion 19 • Lorsque l’organisme exprime le besoin d’aller à la selle, il faut éviter autant que possible de se retenir. • De nombreux médicaments, tels que les antibiotiques, la cortisone ou certains laxatifs, affectent la flore intestinale. Cela peut entraîner une diminution du nombre de «bonnes» bactéries. Après un traitement avec ce type de médicaments, il est conseillé de reconstituer la flore intestinale à l’aide d’un produit adapté. • Une personne qui a tendance à être constipée devrait prendre tous les jours une part de fibres supplémentaire (30-50 grammes) sous forme de graines de lin, de psyllium, de millet brun, de souchet, etc. Ces fibres gonflent lorsqu’elles arrivent dans le gros intestin en liant l’eau. Les selles ont alors une consistance molle, leur volume augmente et les récepteurs d’étirement dans la paroi intestinale sont stimulés : l’activité intestinale s’accroît. Les sources de fibres susmentionnées sont en outre un bon milieu de culture pour de nombreuses bactéries intestinales utiles et possèdent une action prébiotique. En d’autres termes, elles servent d’aliment à la flore intestinale. • L’absorption d’une quantité suffisante de liquide est essentielle pour une meilleure digestion, plus particulièrement après la prise des fibres susmentionnées. • Il est conseillé de prendre ses repas de manière régulière et dans un environnement agréable. Sans être déconcentré par des coups de téléphone, des e-mails, la télévision, etc. Mastiquer longuement contribue aussi à une meilleure digestion: le bol alimentaire reste plus longtemps en contact avec les sucs digestifs et le risque de manger de trop grandes quantités diminue. • Les aliments qui favorisent les ballonnements, comme les haricots, les oignons, les choux, mais aussi les boissons gazeuses, sont plutôt à éviter. • Les repas après 18 heures sont déconseillés tout comme des crudités au repas du soir. • Éviter le café, l’alcool, les épices fortes, car ils risquent d’irriter la muqueuse intestinale. • L’exercice physique favorise l’activité intestinale. L’activité physique lors du temps libre est surtout conseiller aux personnes travaillant essentiellement en position assise: cela leur permettra d’améliorer leur digestion. • Des troubles digestifs et des ballonnements sont aussi souvent le signe d’une surcharge hépatique. Or, la bile du foie est importante pour la digestion des graisses et la dégradation de l’alcool dans l’organisme. Il existe de nombreuses substances amères pour stimuler la production de bile, tels que l’artichaut, le chardon-Marie, la gentiane, l’absinthe ou le pissenlit sous forme de gouttes.